J’ai les dents qui grincent, que faire ?

Manie inconsciente de serrer ou de grincer des dents, le bruxisme touche de 6 à 20% des adultes à un moment ou à un autre de leur vie
par le Dr Sandy Cohen chirurgien-dentiste à Paris 16 (75016)
 

C’est dû à Quoi ?

Normalement les dents n’entrent en contact les unes contre les autres qu’une vingtaine de minutes par jour :
Lorsque nous déglutissons. Mais certaines personnes, sous l’effet du stress, se mettent à serrer les dents les dents. Plusieurs heures, de jour comme de nuit, et la moitié d’entre elles n’en ont pas conscience. D’autres grincent des dents surtout la nuit, déplaçant la mâchoire d’avant en arrière sans s’en rendre compte. Ce phénomène est connu sous le nom de bruxisme.
 

Qui en est atteint ?


Le bruxisme se manifeste généralement chez les personnes stressées ou angoissées, il apparait le plus souvent à la suite d’un choc psychologique comme un divorce, un deuil ou une perte d’emploi. Différentes études ont montré aussi que les gens introvertis y étaient davantage sujet.

 

 

Quelles sont les conséquences ?


Ce trouble entraine une usure prématurée, des fêlures, des fendillements, voire, à un stade plus avancé des fractures des dents. Si on ne fait rien, les dents continuent à s’abraser et finissent par sembler meulées, comme si elles avaient été passées au papier verre. La disparition de l’émail et de la dentine expose la partie vivante de la dent, la pulpe aux multiples agressions extérieures. Les usures dentaires perturbent aussi les relations entre la mâchoire du haut et celle du bas, et peuvent entraîner l’avancement du menton.

 

 

 

 

Comment savoir si ont en souffre ?


On le sait en général par les plaintes de son conjoint ou le plus souvent, par des douleurs à la mâchoire ressenties au réveil. Le bruxisme est en effet souvent associé à un dysfonctionnement de l’articulation et de la musculature de la machoire. Il peut aussi s’accompagner d’une hypertrophie des muscles qui servent à serrer les dents, ce qui donne au visage un aspect trapézoïdal, et une difficulté à bien ouvrir la bouche. Les douleurs peuvent s’étendre au cou, à la tête et au dos.

 

 

 

 

Comment traiter ?


il faut avant tout prendre conscience que l’on serre les dents et essayer de s’en empêcher pendant la journée. Si cet autocontrôle ne suffit pas, notamment la nuit, le traitement repose sur le port d’une gouttière. Réalisée à partir d’une empreinte des mâchoires, elle empêche les dents du haut d’entrer en contact avec celles du bas. La gouttière protège des usures et évite les fractures des prothèses : couronnes, bridge ou implants. Elle prévient le déplacement des dents, favorise la détente des muscles, et réduit le nombre d’épisodes de bruxisme. Dans les cas sévères, l’injection de toxine botulique dans les muscles masticateurs ou des traitements médicamenteux sont proposés. La kinésithérapie, l’ostéopathie ou l’acupuncture peuvent agir sur les contractures et les douleurs musculaires associées.