La maladie parodontale


Elle peut se produire lorsqu’un facteur mécanique (le tartre ou une reconstitution non adaptée) crée une accumulation anormale de bactéries à un endroit précis et/ou lorsque notre système immunitaire ne nous défend pas suffisamment. Notre organisme ne parvient plus à maintenir l’équilibre écologique de la sphère orale. Les bactéries se multiplient en entrainant la dégradation des dents ou de leurs tissus de soutien. La destruction de l’attache conjonctive de l’espace biologique amorce la formation d’une poche qui facilite la progression bactérienne et le développement de la parodontite par perte de l’os. Cette perte est irréversible : la dent perd définitivement une partie de son tissu de soutien. Plus vulnérable, son risque de mobilité et de déchaussement augmente (perte de dents).
On estime que la moitié de la population de 35 ans et plus  présente un problème parodontal.

Rappelons que les principaux facteurs déclenchant de cette maladie de l’os et des gencives sont : 

  • Tabac  
  • Diabète
  • Stress
  • Hérédité 
  • Facteurs hormonaux (grossesse)
  • Insuffisance en vitamine D.

Les parodontites chroniques sont de loin les plus fréquentes. Elles évoluent de manière régulière ou par poussée et touchent tous les âges surtout à partir de 45 ans. En revanche, les parodontites agressives ne toucheraient que 10% environ de la population, surtout les jeunes (adolescents et jeunes adultes) mais auraient un potentiel de guérison meilleur.




Maladies parodontales et santé générale : un lien avéré

Dans notre bouche, les dents et leur parodonte peuvent être les portes d’entrée d’infections bactériennes qui risquent d’aggraver certaines pathologies générales telles que:
  • Le diabète
  • Les maladies cardiovasculaires (endocardite, athérosclérose, coronaropathie, septicémie).
  • Les sinusites
  • Les maladies pulmonaires
  • Les rhumatismes articulaires aigus
  • Le risque de naissance prématurée de bébés de faible poids 

Une infection dentaire non traitée peut aussi causer des maladies. Les vaisseaux de la pulpe dentaire relie la dent à la circulation sanguine générale et donc aux autres parties du corps. En pénétrant dans le sang par la voie des dents infectées, les germes ne limitent pas forcément leurs incursions aux zones voisines (nez – œil…), s’ils rencontrent par exemple un milieu cardiaque affaibli, ils colonisent la région de l’endocarde. Tout cela suffit à démontrer que la moindre infection dentaire doit être traitée dès son apparition, d’autant plus que la majorité d’entre elles s’installent sans signes douloureux. Il faut donc faire un contrôle dentaire au moins une fois par an.    
Selon une évaluation de l’American Heart Association en 2003, la présence d’une parodontite modérée à sévère représente une plaie de 8 à 200cm2 qui peut entrainer une diffusion bactérienne dans la circulation sanguine.