VRAI / FAUX

UN PROBLÈME DENTAIRE PEUT AGGRAVER DES DOULEURS DU COU                VRAI
Un dysfonctionnement de l’articulation et de la musculature de la mâchoire dû à une malocclusion dentaire (mauvais engrènement des dents inférieures contre les supérieures) peut provoquer des troubles de la posture qui vont se traduire par des douleurs cervicales et des maux de tête.
Ce mauvais "équilibre" de la mâchoire peut même en cas de "terrain prédisposant" se traduire par un tableau douloureux plus diffus de fibromyalgie avec fatigue et  sommeil perturbé. Dans cet état enfin reconnu, très fréquent et à prédominance féminine, les douleurs de mâchoire sont fréquentes et souvent précoces.
Cette mauvaise occlusion peut être provoquée par des extractions dentaires non compensées, des prothèses inadaptées, un traitement d'orthodontie trop brutal, un traumatisme ou par un bruxisme (serrement ou grincement des dents). 
Elle peut être améliorée par le port la nuit d’une gouttière occlusale réalisée sur mesure qui repositionne la mâchoire et favorise la détente des muscles masticateurs.
Par ailleurs, un état infectieux dentaire peut favoriser toutes les tendinites.
 Il faut consulter un chirurgien-dentiste pour un bilan dentaire et un traitement adapté.

LE COU PEUT ETRE RESPONSABLE DE MAUX DE TETE                 VRAI
La céphalée cervicale est due à une souffrance des premières vertèbres cervicales avec irritation de racines nerveuses. Elle survient à tout âge, plus souvent chez la femme. La douleur part du cou et monte à la tête, le plus souvent sur un côté du crâne. Elle est parfois bilatérale. La douleur du cou irradie souvent vers le muscle trapèze et l’omoplate.
Elle peut s’accompagner d’une limitation des mouvements du cou ou de sensations de vertiges. Mais contrairement à une crise de migraine, il n’y a pas de nausées et la douleur n'est pas battante.
La céphalée cervicale est déclenchée ou aggravée par les mouvements du cou, une mauvaise posture prolongée de la tête, un accident de voiture responsable d’un traumatisme cervical (le fameux "coup du lapin"), le stress excessif et par un dysfonctionnement des articulations de la mâchoire, causé par une malocclusion dentaire (mauvais contact des dents) ou par un bruxisme.
 De plus, la céphalée cervicale peut être intriquée avec une vraie migraine ou dans un contexte psychologique particulier avec une céphalée de tension.

 

FIBROMYALGIE ET SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE C'EST PAREIL                                                            FAUX
Dans la fibromyalgie, les douleurs musculaires diffuses, persistantes et inexpliquées sont au premier plan. Il s’y associe dans 90 % des cas une fatigue dès le matin. Cet état douloureux, fréquent, touche surtout les femmes, émotives, stressées, anxieuses, ce qui ne veut pas dire dépressives.
Le syndrome de fatigue chronique, encore peu diagnostiqué en France, est  probablement d’origine virale. Le tableau clinique se manifeste par une fatigue épuisante, prolongée, inexpliquée, limitant les activités de la vie courante. On note également des douleurs diffuses, comme chez le fibromyalgique. Une fébricule, des maux de gorge ou des ganglions douloureux permettent parfois d’évoquer un syndrome de fatigue chronique.
 Il s’agit effectivement de deux syndromes différents, mais qui peuvent se chevaucher. 

DANS LA FIBROMYALGIE, IL Y A AUX EXAMENS BIOLOGIQUES UN SYNDROME INFLAMMATOIRE                                                FAUX
Les douleurs décrites comme « musculaires », diffuses persistantes concernent le « dos » mais également les membres, sur un fond de fatigue anormale et de troubles du sommeil de concentration et de mémorisation avec souvent un dam (dysfonctionnement de l’appareil manducateur) et/ou un bruxisme..
La fibromyalgie ne peut être confirmée que si les examens sanguins sont normaux et que s’il n’y a pas de syndrome inflammatoire. La vitesse de sédimentation (VS) et la protéine C réactive (CRP) sont normales. Une augmentation de la vitesse de sédimentation et de la CRP doit orienter vers un autre diagnostic, notamment une infection prolongée ou un rhumatisme inflammatoire (spondylarthrite, rhumatisme psoriasique, polyarthrite rhumatoïde…).
Mais une fibromyalgie peut s’associer à un rhumatisme inflammatoire tel une polyarthrite rhumatoïde parfois même éteint.

LA SOURCE PRINCIPALE DE VITAMINE D EST L'ALIMENTATION                          FAUX
La vitamine D est surtout fabriquée par la peau lors de l'exposition solaire. Cette  synthèse diminue chez les personnes âgées sédentaires, si la peau est noire ou foncée, en cas de port de vêtements très couvrants ou d'application répétée d'écran solaire à  indice de protection élevé. Elle est quasiment impossible en cas d'absence d'ensoleillement notamment en hiver.
Une exposition solaire modérée et régulière sera bénéfique pour la santé mais attention, une surexposition avec "coups de soleil" et rougeur cutanée favorise les cancers de la peau notamment  le mélanome qui est le plus dangereux.

⇒ La vitamine D est apportée en petites quantités par l'alimentation. Elle est surtout présente dans les poissons gras. Elle peut être également apportée par des compléments alimentaires. Une politique d’enrichissement en vitamine D de certains aliments serait souhaitable en France.

L'INSUFFISANCE EN VITAMINE D EST RARE                               FAUX
Le déficit en vitamine D est très fréquent dans toute la population et quels que soient les pays. Elle est de 50 à presque 100%. 
Aucune tranche d’âge n’est réellement épargnée notamment les enfants et les adolescents.
La fréquence de l’insuffisance en vitamine D est de plus de 50% chez les femmes françaises ménopausées âgées de 60 ans en moyenne et chez les patientes souffrant d’ostéoporose. 
Elle atteint quasiment 100% chez les sujets âgés vivant en institution et non supplémentés en vitamine D. 
Curieusement, les pays ensoleillés ne sont pas épargnés car les habitants ont tendance à se protéger du soleil. Il existe des carences profondes en cas de port de vêtements très couvrants pour des raisons religieuses et/ou culturelles, notamment chez les femmes voilées et chez les juifs orthodoxes.

LA VITAMINE D A DE NOMBREUX BENEFICES POUR LA SANTE            VRAI
Il est largement admis que la vitamine D est capitale pour la santé osseuse. Ses propriétés « classiques » sont bien connues : « la vitamine de l’os » augmente l’absorption intestinale du calcium alimentaire et favorise ainsi la minéralisation osseuse c’est à dire la fixation du calcium sur les os. 
Le couple calcium/vitamine D est indissociable. Il est indispensable à la solidité de nos os et à la prévention des fractures liée à l’ostéoporose.
La vitamine D a aussi une influence sur le muscle. En améliorant le tonus musculaire, la vitesse de marche et l’équilibre, elle diminue le risque de chute et donc de fracture.
Il est apparu de façon assez récente qu’elle a également des effets extra-osseux bénéfiques, « inattendus », multiples et variés, notamment anticancéreux, sur une bonne santé cardio-vasculaire, sur les défenses immunitaires et aide à combattre les infections. 
La Vitamine D améliore la douleur chronique notamment de la fibromyalgie, les troubles de l’humeur et les capacités intellectuelles.
De plus, la vitamine D est nécessaire pour la santé des dents. Chez le sujet âgé, un point important concerne la place de la vitamine D dans la lutte contre la parodontite, responsable d’une rétraction des gencives et à l’extrême, d’une perte de dents. Cette étude randomisée montre que la supplémentation en calcium et en vitamine D permettrait de réduire de 60% la 

perte de dents. La moyenne d’âge est la même dans les 2 groupes, de même que les autres facteurs de risque : niveau d’hygiène bucco-dentaire, tabagisme, diabète non équilibré.
La déficience en vitamine D est également un facteur de risque peu connu d’échec lors d’une pose d’un implant par le biais d’une diminution de formation osseuse péri-implantaire.

LA PARODONTITE EST UNE ATTEINTE DE LA GENCIVE  ET DE L’OS                    VRAI
La parodontite est une affection inflammatoire et bactérienne de la gencive et de l’ensemble des tissus de soutien des dents (os, ligament desmodontal). C’est une pathologie multifactorielle dont les facteurs prédisposants sont : le tabac, le diabète mal équilibré, le stress excessif, l’hérédité, les modifications hormonales (grossesse par exemple), Un rhumatisme inflammatoire chronique comme la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite,  l’insuffisance en vitamine D, les malpositions dentaires, une mauvaise hygiène bucco dentaires, l’inadaptation prothétique... 
Si la maladie parodontale n’est pas traitée par votre dentiste, elle peut évoluer vers un déchaussement voire à une perte de dents.

LE STRESS EXCESSIF PEUT ËTRE RESPONSABLE DE BRUXISME             VRAI
(Grincement ou serrement des dents)
Le stress est une réponse normale de l’organisme à des événements qui nous agressent. Quand une personne se trouve dans l’incapacité d’affronter telle ou telle situation (conflits familiaux, difficultés professionnelles), le stress créé une tension au niveau de certains muscles. Si celui-ci est excessif, ou s’il devient chronique, la tension musculaire augmente et de douloureuses contractures musculaires peuvent apparaître.
De plus, le stress mal géré amplifie la sensation de douleur au niveau des zones les plus fragiles du corps. D’autres pathologies (telles que douleurs cervicales ou dorsales, maux de tête, douleurs diffuses de la fibromyalgie, colopathie spasmodique, douleurs de langue…) surviennent plus facilement chez les personnes stressées, anxieuses et émotives… Une mauvaise ambiance au travail ou des rapports conflictuels avec la hiérarchie peuvent être en cause.
Mais la souffrance est également plus intense en cas de fatigue, de troubles du sommeil et, bien sûr, de dépression. 
Rappelons que les antidépresseurs qui inhibent la recapture  de la sérotonine peuvent être responsables de bruxisme.
Le bruxisme peut provoquer une usure dentaire une baisse de la diminution verticale du visage du patient et donc une malocclusion dentaire.

 

LE PARACÉTAMOL EST À ÉVITER EN CAS D’ULCÈRE D’ESTOMAC RÉCENT       FAUX
Le Paracétamol est un antalgique (de palier 1) qui soulage les douleurs, mais il n’agit pas sur l’inflammation et n’agresse pas l’estomac (le générique Paracétamol, Doliprane®, Efferalgan®, Dafalgan®…). Il ne peut pas en principe causer ou aggraver un ulcère.
Si la douleur est intense, on associe au Paracétamol un antalgique de palier 2 : Tramadol, codéine ou poudre d’opium.
Ce sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ains) qui peuvent provoquer des douleurs ou des brûlures d’estomac. Mais leur effet indésirable digestif le plus grave est l’ulcère de l’estomac ou du duodénum par action anti-Cox 1. Pour diminuer ce risque, on associe un protecteur de l’estomac, un anti-ulcéreux (oméprazole, pantoprazole ou ésoméprazole) en cas de fragilité digestive, d’antécédent d’ulcère et chez le sujet âgé particulièrement fragile.
Les anti-inflammatoires classiques et l’aspirine sont absolument contre-indiqués en cas 
d’ulcère récent et bien sûr en poussée. Ils risquent d’aggraver l’ulcère qui peut saigner ou se perforer.

L’ASPIRINE EST UN ANTI-INFLAMMATOIRE                              VRAI ET FAUX
L’aspirine a en fait trois actions différentes selon la dose utilisée :
– À très faible dose (100 mg par jour), elle prévient des maladies cardiovasculaires car elle fluidifie le sang en diminuant l’agrégation des plaquettes.
– À dose moyenne (500 mg à 2 g), elle calme la douleur et diminue la fièvre.
– L’aspirine n’est anti-inflammatoire qu’à forte dose (plus de 2 à 3 g par jour).
Attention, l’Aspirine qui est très souvent prise même en l’absence de toute prescription médicale, n’est pas un médicament anodin : il existe un risque d’allergie et, surtout à forte dose, d’effets très agressifs sur l’estomac (ulcère ou ulcérations pouvant saigner).
L’aspirine même à très faible dose qui fluidifie le sang est une difficulté pour certains soins dentaires du fait du risque hémorragique. Certaines précautions sont à prendre par  le chirurgien-dentiste (compression par des éponges hémostatiques…). 

L’ASPIRINE ET LES ANTI-INFLAMMATOIRES PEUVENT ÊTRE UTILISÉS LE DERNIER TRIMESTRE D’UNE GROSSESSE                                                 FAUX
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), c’est-à-dire non cortisonés, sont à éviter le premier et le deuxième trimestre de la grossesse.
Toute prise d’AINS, contre-indiquée et interdite pendant le dernier trimestre de la grossesse, expose le fœtus à une toxicité cardio-pulmonaire, notamment à une fermeture prématurée du canal artériel et à une insuffisance rénale.
De même, toute prise d’Aspirine à dose supérieure à 500mg à 1g expose à un risque hémorragique accru, donc déconseillée au cours de la grossesse.
Seul le Paracétamol, qui est l’antalgique de référence au cours de la grossesse, est  en principe prescrit sans aucun risque chez la femme enceinte.

LES ANTI-INFLAMMATOIRES SONT À ÉVITER EN CAS DE TRAITEMENT ANTICOAGULANT                                         VRAI
En cas de traitement anticoagulant oral (prescrit pour un trouble du rythme cardiaque, une phlébite, une embolie pulmonaire ou une prothèse valvulaire), la prescription concomitante d’un anti-inflammatoire est dangereuse.
En effet, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et l’Aspirine « déplacent» l’anticoagulant fixé aux protéines plasmatiques et augmentent son action, donc le risque hémorragique, ce qui peut faire saigner notamment un ulcère gastro-duodénal.
Les anticoagulants (Coumadine®, Sintom®, Previscan® ou encore Xarelto®) sont aussi une difficulté pour certains soins dentaires notamment une extraction. Le médecin traitant ou le cardiologue prendra au besoin la décision d’un arrêt momentané de quelques jours de l’anticoagulant.

UN TRAITEMENT PAR LA CORTISONE NÉCESSITE UN RÉGIME PEU OU PAS SALÉ                                                         VRAI
La rétention de sel et d’eau qu’entraîne la prise de cortisone peut être responsable d’œdèmes, de prise de poids brutale ou d’hypertension artérielle. On prévient ces effets néfastes par un régime peu salé ou sans sel. Les principaux aliments à éviter sont la charcuterie, les conserves, les poissons fumés, les plats cuisinés préparés de façon industrielle, le fromage, le pain, les olives, ainsi que les eaux minérales gazeuses bicarbonatées (Vichy, Badoit…). Et, bien entendu, le sel directement ajouté aux aliments.
Lors d’un traitement par la cortisone, il est également conseillé de suivre un régime pauvre en sucre (confiture, miel…), et en matières grasses (beurre, fritures…), mais riche en potassium (bananes, abricots…), en Calcium (laitages, eaux fortement minéralisées) et de prévoir une supplémentation en vitamine D en l’absence d’exposition solaire.
Néanmoins, tout dépend de la dose de cortisone que vous prenez et de la durée de votre traitement.
La cortisone au long court est néfaste sur la santé bucco-dentaire car elle diminue les défenses immunitaires du patient qui luttent contre la maladie carieuse et parodontale bactérienne.

 

LES MEDICAMENTS GENERIQUES SONT MOINS EFFICACES                    FAUX
Les génériques ont le même principe actif, les mêmes effets et sont tout aussi efficaces que les médicaments traditionnels, « de marque ». Seuls les excipients, donnant au médicament sa forme et sa couleur sont différents. Ils ont l’avantage de coûter moins cher à l’assurance maladie, ce qui justifie leur intérêt et explique leur progression.
L’inconvénient est que le générique est sous sa dénomination chimique internationale, sous un nom différent du médicament «  de marque », ce qui prêter à confusion pour certains patients.
Pour pouvoir bénéficier de l’avance de frais pharmaceutiques, le patient doit accepter le générique à moins que le médecin n’est spécifié de façon manuscrite, en toutes lettres et avant le médicament prescrit la mention « non substituable ».